Mais bon, les encouragements répétés de plusieurs personnes inconnues, comme l'équipe complète de Ducati et certains pros, ont métamorphosé mes sentiments méchants en un air de papillon et en regain d'énergie! Fin prêt le dimanche matin, je vais faire ma dernière pratique avant la course pour me rendre compte que la moto va mal et de plus en plus mal. Le moteur ne tient plus son régime et étouffe même au bout de la ligne droite, ce qui me propulse directement dans le champ de quenouilles. Heureusement, je suis resté sur mes roues, mais me voilà avec un pesant problème de moteur à solutionner d'ici 4 heures, pas trop
trippant...
En arrivant à ma tente, qui vois-je? Les copains de Verchères et la meute de moto123.com composée de Renaldo, Jérôme et Jean Mattieu.
Cool, merci encore d'être venus sur vos heures, mais je suis dans le jus et j'ai au moins 2-3 heures de mécanique à faire. Je serai avec vous dès que possible. Maintenant, avec les copains des copines ci-haut mentionnés, on se motive à déshabiller la moto pour en plus s'apercevoir qu'il y a une fuite du liquide refroidissant. Ah non, c'est certain que c'est lié à l'intervention d'hier mais ou, comment et pourquoi, on ne le sait pas. On cherche donc, étape par étape, on trouve le problème du moteur et on le règle du mieux que l'on pense et que l'on peut. Pendant ce temps, on trouve le problème du radiateur et on se rend compte qu'il y a des joints d'étanchéité déchirés à force d'avoir désassemblé puis ré assemblé suite aux protêts consécutifs. Ces joints qui se vendent 2 $, qui valent 2 cents et qui coûtent 200 $ à faire changer pourront me contraindre à un DNF (did not finish) et en plus de sauter le moteur, perdre le championnat. Ça ne va pas bien du tout les amis, surtout qu'il reste seulement 2 heures avant la course.
Par miracle, nous avons trouvé ce qu'il nous manquait sans avoir à quitter le site et avons pu ré assembler le tout conformément aux règles de l'art. Mais il n'y a plus d'essais possible, la prochaine présence en piste sera la course ainsi que tous les enjeux qui viennent avec. Plus de place à l'erreur ni au doute. On a donc roulé un peu la moto dans les puits pour avoir suffisamment confiance pour la remettre en piste et avons aussi fait confiance à la vie.
Sur la ligne de départ, chaussé de Pirelli presque neufs, nous avions tous la flamme allumée. La lumière verte brille,
GO HABS GO! Départ canon encore une fois, je décolle en tête. Vammus me passe au premier tour, mais je le talonne à moins d'un mètre. J'ai toujours en mémoire que si je tombe, je perds le championnat donc j'y vais plus doucement. Quand subitement, Busby le
bad boy me passe et me relègue à la troisième position. « Ça ne marche plus là,
no way ». Le tour suivant, je reprends ma deuxième position directement en face des estrades. J'ai donc cloué le cercueil de Vammus en le passant devant les yeux assoiffés des spectateurs sur son propre circuit chez lui. Ma
job était faite,
« la v'la dans les dents ».
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