LISTE D'ENVOI
Recevez les dernières nouveautés par courriel.

Votre courriel :

Nouveaux membres

Afin de mieux vous servir, veuillez sélectionner votre code régional dans la liste ci-dessous.

Go to english version


Calabogie - Un mini Nürburgring chez nous

22 janvier 2010

par Marc Cantin , moto123.com

J’ai complété mon école de pilotage de course lors du dernier événement tenu au petit circuit de St-Eugène (près de Rigaud), en mai 1964, avant que le tracé court du circuit Mont-Tremblant ne soit inauguré en août de la même année. Depuis ce temps, j’ai eu le plaisir de rouler sur quelque 25 pistes en Amérique du Nord, en Angleterre, France et Afrique du Sud, tant en voiture qu’en moto.

La piste peut se subdiviser afin d'en changer la saveur ou le niveau de complexité. Nous avons roulé sur le grand circuit, profitant ainsi pleinement des délices de l'endroit. Il s'agit ici d'un des tracés les plus intéressants au monde.

En arrivant à Calabogie pour une première journée à l’école de pilotage « ARC-Turn2 Sportbike School » en septembre 2009, je ne m’attendais pas à devoir mettre beaucoup d’efforts pour apprivoiser la piste… ce n’était après-tout qu’un autre bout de bitume! Je me suis détrompé assez vite, merci. Quatre séances de 20 minutes et quelque 35 tours de piste plus tard, je connaissais les divers changements de direction du parcours, mais sans avoir pu apprendre le tracé précis de la ligne de course, ni avoir bien assimilé les points de freinage pour chaque virage.

Calabogie – Plus complexe qu’elle paraît à première vue
Les trois heures du retour à la maison m’ont permis de faire le point sur ce qui s’était passé, et je suis resté perplexe pendant quelques heures. J’ai graduellement pu analyser la piste et finir par comprendre quelques-uns des trucs utilisés par le dessinateur de celle-ci, Alan Wilson, pour la rendre plus intéressante et difficile pour les pilotes novices comme les plus rapides.

D’abord, les courbes de Calabogie arrivent par groupe de deux et même trois, agencées de façon à toujours vous forcer à vous positionner pour le virage le plus important ; habituellement mais pas toujours le dernier de la série. Wilson a assuré la complexité des trajectoires en variant les vitesses de passage et la direction, afin de toujours pousser un pilote non vigilant à adopter une trajectoire qui semble plus facile, mais qui est moins rapide en fin de parcours. Laissez-moi vous dire qu’apprendre les bons tracés des quatre ou cinq groupes de virages sur cette piste de 5,5 km prend du temps.

Le second truc utilisé par notre fin finaud a été de mettre à profit la topographie naturellement vallonnée du terrain pour créer des entrées de virages qui disparaissent dans le néant au bout de la plupart des lignes droites. Ça veut dire qu’on ne peut pas voir les points de freinage ou d’entrée de virage eux-mêmes lorsqu’on approche un virage à haute vitesse – on aperçoit enfin le point de freinage juste avant d’avoir à freiner fort! Ça veut dire aussi que des moumounes comme moi se font un peu peur et freinent trop tôt. En passant, je trouve intéressant d’avoir appris il y a longtemps comment amorcer un virage sans voir le point de corde (pensez aux virages 2, 3 et 4 à Mosport, ou au 7 et au « Namerow » à Tremblant) ; alors que garder les gaz grands ouverts et freiner à l’aveuglette est beaucoup plus difficile, du moins pour moi.

Et hop, on disparait dans la nature! Il s'agit là d'une des sources de la complexité du parcours, et de l'agrément qu'on en tire lorsque l'on retrouve les bonnes trajectoires.
1 - 2 - 3 >>