Billet bleu : Plus ça change, plus c'est la même chose

Ndlr : C'est avec le plus grand plaisir que la direction de Moto123.com vous offrira les « billets bleus » de Père Bleu.

En effet, Moto123 publiera des textes du chroniqueur moto Luc Brière, dit Père Bleu dans une de ses incarnations, car il demeure aussi notre chroniqueur technique sous son nom. Depuis plus de 15 ans, Père Bleu anime l'actualité motocycliste de ses chroniques parfois controversées mais toujours divertissantes. Bien que nous soyons souvent d'accord avec celles-ci, elles ne reflètent pas nécessairement l'opinion de Moto123.com.


En vérité en vérité je vous le dis : « Le changement vaut des vacances »

Quoi de neuf? À part ce passage du papier à l'électron, l'hiver fait partie de l'histoire, la lettre de menace annuelle de la SAAQ était dans ma boîte aux lettres il y a quelques temps. Je ne l'ai même pas ouverte! De toute façon, je sais ce qu'il y a dedans et qu'il n'y a plus rien à faire. Ma moto a besoin d'une cure de rafraîchissement avant de pouvoir prendre la route et de toute façon, il ne fait pas vraiment chaud.

Qu'est-ce que je prévois faire cette année?

Côté essais
Les scooters sont de plus en plus perçus au Québec comme un moyen de transport urbain efficace et écologique (finalement!). On connait les scooters de 50cc ; un adulte normalement constitué, comme moi, s'y trouve à l'étroit. Ces scooters offrent une puissance un peu juste, même en circulation urbaine.

On connait aussi les gros scooters (400cc et plus), confortables et performants, capables de voyage. Par contre, on retrouve aussi de plus en plus de scooters de cylindrée moyenne (125cc à 300cc). Aussi, je me propose d'expérimenter ces scooters afin d'en évaluer les performances en utilisation quotidienne, du genre banlieue - boulot.

Côté voyages
Bien, j'ai comme le goût de manger une « barbotte noircie » et de la « gumbo » de la Nouvelle-Orléans, encore une fois ! Puis le copain de Californie, « California Don » sera à Louisville au Kentucky avec la radieuse Kilby, autour du 24 juin, et comme je lui dois une bière, mettons que je pourrais combiner les deux tâches.

Je partirais le 23 juin, pour être à Louisville (Kentucky) et, en évitant le plus possible les autoroutes, je devrais arriver au rendez-vous en après-midi du 24. Il y a un sympathique restaurant de fruits de mer, perché sur le bord de la boueuse rivière Ohio, où l'on pourrait festoyer. Mmm! De Louisville à la Nouvelle-Orléans, d'un trait, c'est 1200 km d'autoroute - possible mais pénible, car à la fin juin, les statistiques météos sont pour chaud et humide, avec une moyenne de 150 mm de pluie en prime (le pire mois à Montréal, c'est août avec 100mm).

Bref, Nouvelle-Orléans en un ou deux jours, on verra bien. Comme j'aimerais passer une journée complète dans la ville, je vais y coucher deux nuits, ce qui me permettra de m'offrir deux petits déjeuners au Café du Monde (www.cafedumonde.com). C'est après que ça devient flou. Ou je me dirige vers San Antonio, au Texas pour visiter l'Alamo; une autre journée de 1200 km. Ou bien je me dirige vers Key West pour y voir un coucher de soleil (1700 km, donc nécessitant une nuit à St-Petersburg). Si c'est le Texas, le retour passerait par l'Oklahoma et le Missouri. Si c'est la Floride, ce serait par la côte est jusqu'en Virginie, puis un bout sur le « Blue Ridge Parkway ».

J'ai aussi des « gars de garnotte » qui aimeraient bien que je les amène jusqu'à Radisson. Début août serait la bonne période pour éviter les insectes piqueurs. À partir de St-Michel-des-Saints, par les chemins forestiers, le premier dodo dans une pourvoirie quelque part entre le Réservoir Gouin et Chapais/Chibougamau. Puis par Chibougamau et Nemiscau pour coucher au Relais 381... à 381 km de Matagami. Puis la Trans-Taïga jusqu'au bout, au Nord du réservoir Caniapiscau, et retour à Radisson (2 jours), puis une visite à Chisasibi et Longue Pointe; une plage sur la Baie James. Retour à la maison, par... je ne le sais pas encore.

Il est fort probable que j'aurai la KTM 990 Adventure du Boss pour la Baie James... à moins que je n'aie quelque chose d'autre. Pour la Nouvelle-Orléans, ça se complique. Considérant la chaleur, j'aimerais une grosse custom avec seulement des valises. Par contre, s'il pleut autant que les statistiques le prétendent, je préférerais une moto avec un carénage, offrant un peu plus de protection des intempéries au détriment de la chaleur... Qu'en pensez-vous; Harley FLT ou Kawasaki Nomad 1700?

Côté philosophique
Ma fidèle Honda GL 1978 est à vendre. Puis ma Suzuki V-Strom DL 1000 est aussi à vendre. Pourquoi? Parce que ma hanche artificielle me fait de plus en plus souffrir, ce qui rend la conduite de ces deux motos, et de plusieurs autres, difficile. J'ai besoin d'une nouvelle moto haute sur patte avec une selle étroite. Donc exit la GL et la DL ; après on verra bien.