Balade de malades

Balade de malades
Y a-t-il un médecin sur la route?

La tradition est bien implantée la célèbre Balade de malades a encore fait des ravages cette année. Ce sont 12 personnes qui ont pris part à l'activité mise sur pied par André Leblanc, directeur du Club BMW Québec.

Le coup de départ s'est donné à Boucherville, le 27 juin dernier, aux petites heures du matin. Alors que certains terminent leur tournée des bars, les malades étaient sur le piton, prêts à partir pour Manic 5. Pour ceux et celles qui ne savent pas où se trouve Manic 5, dites-vous que c'est à 214 kilomètres de Baie-Comeau. Puis Baie-Comeau, c'est hyper loin. Alors ça vous donne une idée de l'ampleur de la chose: un trajet de plus de 1 600 kilomètres qui doit être fait à l'intérieur de 24 heures.

Participer à ce genre d'événement, c'est tout un défi! L'année dernière, si vous vous souvenez bien, j'avais écrit un article sur la première Balade de malades (Motomag vol. 8 n° 5). Depuis un an, André Leblanc, organisateur, me demande de participer. Malgré mon appréhension de passer au travers d'une telle journée, comment aurais-je pu abandonner une dizaine de gars? Bref, j'y suis allée en me disant que je me rendrais le plus loin possible tout en respectant mes limites personnelles.

Le jour J est arrivé! L'horloge marquait 3h50 du matin. Les yeux fermés et la voix encore enrouée, j'ai enfourché l'élue de la journée, une V-Star 650. Bon, même si je détonnais avec les grosses GS et autres R1150RT, les gars m'ont réservé une place de choix. J'allais passer la journée entourée d'hommes! Passionnés de moto de surcroit! Que demander de mieux?

LA BELLE PROVINCE

Le Québec regorge de superbes routes (oui, oui, vous avez bien lu, de belles routes au Québec, ça existe!) et le trajet prévu pour la randonnée nous a fait voir mille et une merveilles. En direction de Lévis, nous avons traversé Québec encore aux aurores. La route était belle, et notre énergie, à son apogée. Le groupe s'est rapidement divisé en duos; André l'a bien souligné lors du départ, "il ne faut pas attendre les autres, chacun roule à son rythme".